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Les Réunionnais se sont bien amusés sur les routes de Bangkok. Ils ont aussi décroché quelques récompenses.

C’est beau Bangkok, la nuit. Voilà une ville qui ne dort jamais. Encore moins quand des milliers de coureurs investissent la gigantesque avenue qui fait face au Palais Royal. Fanfares, défilé costumé et grosse agitation quand la princesse du Royaume, dossard sur le ventre et entourée de gardes du corps - coureurs, vient s’installer en toute première ligne à quelques minutes du grand départ. Place à la vague bleue. Une immense vague faite de 30 000 concurrents au départ des quatre épreuves programmées en parallèle. Et au milieu de la foule, quelques heureux Réunionnais. Des coureurs - touristes. Ou l’inverse. Quand on court à Bangkok, il faut savoir oublier le chrono et la performance. Trop chaud, trop humide, trop dur, même au beau milieu de la nuit. Habituée des grands marathons, la Dionysienne Sarah Lapathia serait presque peinée de sa performance. Elle raconte : "Je suis déçue par le temps. Je n’avais jamais couru un marathon en plus de cinq heures. Et puis, j’essaie de relativiser. Au regard des conditions, je n’ai pas à rougir. Je crois que je ne suis pas la seule à avoir souffert. Au final, c’était une belle expérience. L’organisation est top, avec des ravitos très fréquents. Le parcours est difficile mais sympa. J’en garderai un bon souvenir".

Berçon en habitué

Comme la sociétaire du club Deniv’, six Réunionnais ont pris le départ du marathon. Cinq sont allés au bout. La meilleure performance sur la distance reine est venue de Jean-Pierre Harisson, 18e au scratch et 4e de sa catégorie. L’autre Réunionnais mis à l’honneur lors de la cérémonie des récompenses, c’est Christophe Berçon. Le policier Dionysien a pris l’habitude de disputer régulièrement des courses en Thaïlande. C’est d’ailleurs lui qui était à l’initiative de ce voyage groupé au Royaume de Siam. "Ici, on n’est jamais déçus par la qualité des courses. C’est toujours très sympa", témoigne le président du club Run Oxygène, cinquième au scratch, et 1er V1, du 10 km. "Je suis parti avec le groupe de tête. Pour voir pour profiter du moment. Mais devant, ça allait vite. Je n’ai même pas essayé de suivre. Il faisait une telle chaleur ! J’étais vraiment cool. Dans ces moments-là, de toute façon, la compétition n’est pas une priorité".

Au total, ce sont une trentaine de Réunionnais qui ont mouillé le maillot sur le bitume de la capitale. Sur 42, 21, 10 ou 5 kilomètres. En courant ou en marchant, mais avec le plaisir de découvrir une ville sous un angle différent. "Tout le monde est bien rentré. C’est le plus important. Et puis, on ramène quelques trophées. C’est très sympa", résume le Bénédictin qui via son association "Travel People" organise depuis deux ans ces voyages groupés pour disputer des épreuves de renom à travers le monde, "c’était une très belle épreuve que je découvrais également. Tout le monde a apprécié. Pour moi, c’est le plus important. Si nos coureurs sont contents, je le suis aussi". Avant de rentrer à la maison les valises chargées de souvenirs et de grosses médailles, les Réunionnais ont encore quelques jours devant eux pour visiter Bangkok. Bien installés à l’arrière des peu confortables "tuk-tuk", désormais. Mais c’est beaucoup moins fatiguant.

À Bangkok, Lukas Garcia